Et une nouvelle journée passait, lentement, pareille à celle de la vieille et sans doute identique à celle du lendemain.
Cassïopé, occupé à sa ronde journalière dans l'aile d’émeraude, se disait que rentrer dans le monde des adultes, c'était en quelque sorte rentrer dans une routine à la fois sécurisante et ennuyante au possible. Elle qui, en parallèle de son métier de surveillante dans cet établissement, faisait également des études de biologie, pensait de plus en plus à stopper là son travail. Mais elle savait pertinemment que si elle cessait de gagner sa vie, elle n'aurait pas de quoi payer ses études supérieur...
Son père, quand bien même parviendrait-il à lui payer la fac, avait déjà assez donné durant son enfance pour que la jeune femme ne le dérange avec des problème d'argent qui ne le concernait en rien. Il avait ses propres problèmes qu'il tentait de résoudre par lui même, elle en ferait de même. Tout comme Beyond, la jeune Goule avait hérité de ce tempérament fier et insoumis : Elle ne supportait pas avoir à demander de l'aide à une tiers personne tant qu'elle avait ne serait ce qu'une infime possibilité de se débrouiller seule !
Ce n'était pas tant de l’ego mal-placé -quoi que- qu'une certaine répugnance à attiser la pitié... Elle n'était en rien pédante, comme son père, simplement qu'elle préférait ne pas devoir quelque chose à qui que ce soit...
Et puis, quand bien même était-il répétitif et relativement mal payé, ce travail avait au moins le mérite d'être honnête et de lui donner un véritable leçon de vie. Ca ne pouvait que lui être bénéfique.
Elle en était à là dans ses pensés parasites quand, alors qu'elle passait à quelques mètre des toilette de cet étage, elle entendit des cris provenir de l'intérieur de ces dernières.
S'approchant d'un pas rapide elle entendit cette fois ci distinctement des coup donné à la porte ainsi que des cris de desespoirs.

- Je suis bloquée ! Aidez-moi ! 

Se précipitant vers la cabine d'où provenait la voix, la jeune surveillante donna deux coups sur la porte de ladite cabine afin de faire taire la pauvre malheureuse prisonnière et s'adresser à elle.

- Calmez-vous ! Que c'est-il passé ? On vous a enfermé ? Les brimades étaient plutôt courante à cet âge là, aussi Cassi préférait-elle confirmer les condition du confinement de la jeune fille (qui, à en juger par les toilettes où elle se trouvait, devait être une élève) avant de lui ouvrir. Ne bougez pas, je vais chercher les clefs.

Les clefs magiques qui, disponible qu'aux surveillants et autre employer d'un établissement, avaient le pouvoir d'ouvrir chacune des portes dudit établissement. Le rêve de chaque élève en sommes. Le privilège de travailler là où d'autre étudient.
Revenant moins de 5 minutes plus tard avec les clefs en question, Cassïopé les rentra dans la petite ouverture présente sur le coté extérieur de la porte, et la déverrouilla d'un mouvement de poignée.
Ouvrant doucement la porte à la pauvre enfant (qui se trouvait être Melanthe, une élève qu'elle avait déjà vu de loin lors de ses rondes), elle lui sourit doucement en voyant son air encore teinté de panique.

- Aller, c'est rien. Plus de peur que de mal ! Un léger sourire s'étira aux coins des lèvres de la jeune surveillante, amusé mais en rien moqueur, alors qu'elle tapotait l'épaule de sa cadette d'un air maternelle.